Le confucianisme
1°Le confucianisme va détrôner la religion agraire au VI siècle avant Jésus-Christ. Se basant sur des textes anciens chinois, Maître Kung a élaboré un recueil de conseils pour gouverner, un code de vie sociale.
2°IL crée une morale politique qui marquera définitivement la mentalité chinoise
3° Les rites sont selon lui le seul moyen d’échapper à la violence et au règne du plus fort.
4°L’art de la guerre est celui du général stratège qui, plutôt que de remporter une victoire, saura éviter la guerre par tactique et anticipation des évènements, amenant finalement son adversaire là où il le voulait, sans coups férir.
5°Tout est harmonie dans la société, à l’image de celle qui régit le cosmos. Ses vertus cardinales sont le dévouement au pays et la piété filiale.
6°L’ homme de bien doit agir en fonction des quatre vertus que sont l’humanité, la justice, la conduite rituelle et la connaissance. Maître Kung cherche avant tout un perfectionnement moral qui ne distingue pas la morale individuelle de la morale civile ou sociale : « ce que l’on sait, savoir qu’on le sait ; ce que l’on ignore, savoir qu’on l’ignore.
7°Il admet donc une cosmologie puisqu’il y a harmonie entre le ciel et la terre, entre le visible et l’invisible, entre le passé et le présent. : Le ciel avec sa bureaucratie céleste est l’image idéale que la terre doit s’efforcer de refléter.
8°Pour cela, il admet les pratiques divinatoires fondées sur les hexagrammes du « livre des mutations » : Le "Yi Jing", où "Yi" signifie "caméléon", est le livre fondateur de toute la civilisation chinoise écrit, dit-on, par l'empereur mythique Fu Xi. Il repose tout entier sur le seul jeu de deux types de traits les plus simples: le trait plein (------) et le trait brisé (-- --.). Il est constitué d'un ensemble exhaustif de 64 hexagrammes, combinaisons possibles pour l'empilement de six lignes prenant soit la valeur pleine soit la valeur brisée, qui symbolisent les structures possibles de l'univers.
9°
Sur cette combinatoire vieille de trois mille ans, s'est greffé un ensemble de textes réduits à jouer un simple commentaire. C'est un mode d'emploi à manipuler, le livre n'existant qu'en perpétuel devenir, le sens des hexagrammes évoluant avec le temps et avec ceux qui les fréquentent. Le principe de base étant que la mutation est le ressort du dynamisme universel qu'est le souffle vital.
10°
Comme la transcendance n'est pas un problème pour l'esprit chinois (on ne peut répondre à la question "pourquoi ?") Il ne se la pose donc pas, se "contentant" d’avoir une meilleure compréhension du monde et de ses rythmes cycliques:
11°
Cette caution qu'il ne peut avoir dans la transcendance, il la trouve dans la capacité du "Yi Jing" à expliquer les mutations et à adhérer à la réalité. On tirera le "Yi Jing" soit avec des pièces soit par l'achillée. L’ordre social est inséparable de l’ordre familial, lui-même inséparable du ciel : La structure familiale était conçue de manière à assurer la continuité de la famille et préserver ses liens avec la terre. « Cinq générations sous le même toit » représentait la structure idéale. Le culte des ancêtres est rendu par le fils aîné car les Chinois croient à la survie de l’ame après la mort et à la protection des ancêtres sur les vivants.
12°
Les autels jouaient, en effet, un rôle très important dans la chine impériale, puisque l'empereur était mandaté par le ciel et que, si son oeuvre n'était pas à la hauteur des attentes, cela signifiait que le ciel lui ôtait son mandat, le déjugeait et qu'il pouvait alors être renversé : Ce qui justifie, pour le bien-etre du peuple, l’éviction de l’empereur par la conquète ou la rebellion.Cette théorie du « mandat du ciel » remonte à la dynastie Chou et fut admirée par maître Kung.
13°
Le temple du Ciel est le plus grand temple avec autel sacrificatoire. Mais, selon un axe sud/Nord, nous avons, symétriquement à lui, mais au Nord de la ville, le temple de la Terre, tout comme nous avons à l'Est le temple de la Lune, symétrique au temple du Soleil. L'empereur, chaque veille du solstice d'hiver sortait du palais par Qianmen et allait au temple du Ciel rendre le culte. Il faisait des sacrifices pour les récoltes. Il se rendait au temple de la Terre le matin du solstice d'été. Les dimensions du temple du ciel sont des multiples de 9, chiffre du ciel, celles du temple de la Terre, des multiples de 6. Le temple du Soleil servait aux cultes du solstice du printemps et celui de la Lune à celui de l'automne.
14°
Les idées de Confucius furent reprises et embellies par deux autres philosophes, au cours des deux siècles et demi qui suivirent sa mort : Mencius et Siun Tseu qui soulignèrent, eux aussi, la très grande importance de l’éducation. Le confucianisme, triomphant dans l’enseignement chinois jusqu’au début du XX siècle, reste très présent dans les structures sous-jacentes de la société, soit pour être revendiqué, soit pour être dénoncé, ou servir de prétexte à la dénonciation de tendances politiques.
Marie Favre
Source : http://Contenu-Gratuit.com
mercredi 13 mai 2009
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